QUI TRAVERSE LA FRONTIÈRE ET D'OU VIENNENT-ILS ? |
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Depuis que nous accueillons les demandeurs d'asile au chemin Roxham, nous avons rencontré des gens de plus de 20 pays. Au cours des trois années de 2017 à 2019, les dix pays d'origine les plus fréquents des demandeurs d'asile irréguliers étaient le Nigeria, Haïti, la Colombie, le Pakistan, la République démocratique du Congo, la Turquie, le Soudan, l’Angola, Érythrée, et les États-Unis (enfants de demandeurs d'asile nés aux États-Unis). Les autres pays incluent l'Afghanistan, la Syrie, la Somalie, le Burundi et le Yémen. Ces pays sont affectés de différentes manières par les conflits armés, la persécution, la torture, les violations des droits de l'homme, le terrorisme, le génocide, les violences sexuelles et même la famine. Dans certains endroits, les gens ont enduré des décennies de bouleversements et de déplacements (voir de brèves informations sur certains pays dans le document PDF ci-dessous). Le nombre de demandeurs d'asile irréguliers a chuté de 20 593 en 2017 à 16 503 en 2019.
Imaginez un instant ce que ce serait d'être à leur place. Laisser derrière soi tout ce qui vous est familier et qui vous a façonné en tant qu'être humain: votre foyer, vos proches et votre communauté, vos biens, votre travail, votre culture et votre langue. Trop souvent, les réfugiés sont rejetés ou stigmatisés, mais ils ne sont que des êtres humains comme nous, fuyant des situations terribles et recherchant la sécurité. Les personnes qui traversent de façon irrégulière ne sont pas des ‘immigrants illégaux’. Ils ne sont pas non plus des ‘sauteurs de file d’attente’, car les demandes d’asile sont traitées en respectant l’ordre dans lequel elles sont reçues.
La Convention de 1951 sur les réfugiés, ratifiée par le Canada, et la loi canadienne sur l'immigration et la protection des réfugiés (S.133) stipulent que les demandeurs d'asile ne seront pas pénalisés s'ils entrent dans un pays de manière irrégulière, à condition qu'ils se présentent sans délai aux autorités.
Imaginez un instant ce que ce serait d'être à leur place. Laisser derrière soi tout ce qui vous est familier et qui vous a façonné en tant qu'être humain: votre foyer, vos proches et votre communauté, vos biens, votre travail, votre culture et votre langue. Trop souvent, les réfugiés sont rejetés ou stigmatisés, mais ils ne sont que des êtres humains comme nous, fuyant des situations terribles et recherchant la sécurité. Les personnes qui traversent de façon irrégulière ne sont pas des ‘immigrants illégaux’. Ils ne sont pas non plus des ‘sauteurs de file d’attente’, car les demandes d’asile sont traitées en respectant l’ordre dans lequel elles sont reçues.
La Convention de 1951 sur les réfugiés, ratifiée par le Canada, et la loi canadienne sur l'immigration et la protection des réfugiés (S.133) stipulent que les demandeurs d'asile ne seront pas pénalisés s'ils entrent dans un pays de manière irrégulière, à condition qu'ils se présentent sans délai aux autorités.
Le Canada, en partie à cause de notre situation géographique, a traditionnellement reçu relativement peu de demandeurs d'asile. Nous empêchons également les demandeurs d'asile d'arriver ici grâce à l'Entente sur les Tiers Pays Sûrs (voir page Pourquoi), en imposant des amendes aux compagnies aériennes qui font entrer au Canada des personnes sans documentation appropriée et en exigeant des visas pour les gens venant de pays "producteurs de réfugiés". Depuis 2010, le Canada a investi des millions pour financer la formation de la police et l'équipement de surveillance dans sept pays asiatiques ayant un passé de violations des droits de l'homme, dont le Myanmar où un génocide parrainé par le gouvernement a forcé près d'un million de musulmans rohingyas à quitter le pays. Ceci au moment même où le Parlement canadien dénonçait le génocide. En octobre 2019, le Canada a également participé à l'opération Turquesa en Amérique du Sud, destinée à "perturber les principaux itinéraires de trafic utilisés par les migrants pour se rendre aux États-Unis et au Canada".
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Réfugié : une personne qui a été forcée de fuir son pays en raison de la guerre, de persécution (à cause de sa race, de sa religion, de ses opinions politiques, de sa nationalité, de son sexe, l'orientation sexuelle etc.) et/ou de torture et de violence et qui est reconnue comme réfugiée dans son pays d'accueil. Demandeur d'asile : une personne qui a cherché refuge dans un autre pays et qui a demandé à être reconnue comme réfugiée. Réfugié réinstallé : une personne identifiée (généralement par l'Agence des Nations unies pour les réfugiés) comme un réfugié - qui vit dans un camp de réfugiés ou dans des conditions précaires - et qui est acceptée par un autre pays d'accueil pour une réinstallation permanente. |
Bien que le nombre de demandes d'asile présentées au Canada ait augmenté au cours des trois dernières années, elles ne constituent en aucun cas une crise et représentent un très faible pourcentage des quelque 71 millions de personnes qui sont actuellement déplacées de force dans le monde : 25,9 millions de réfugiés, 3,5 millions de demandeurs d'asile et 41 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. En 2019, le Canada a reçu un total de 63 830 demandes d'asile (tant "régulières" qu'"irrégulières"), soit 1,8 % des demandeurs d'asile dans le monde. De plus, on estime que 29 950 réfugiés ont été réinstallés ici la même année.
Nous avons la chance de vivre dans un pays stable, l'un des plus riches du monde, qui dispose des ressources nécessaires pour aider ceux qui cherchent refuge ici. 84% des réfugiés et des demandeurs d'asile vivent dans des pays pauvres et moins développés, avec très peu de moyens pour faire face aux nouveaux arrivants. Comparez la part du Canada aux 3,7 millions de réfugiés en Turquie, 1,4 million au Pakistan et 1,2 million en Ouganda. L'Ouganda, l'un des pays les plus pauvres du monde, avec une longue histoire de conflits, a néanmoins fait preuve de générosité en aidant les réfugiés. Son programme est menacé parce que les pays riches qui sont donateurs n'apportent pas un soutien suffisant. Voir l'encadré pour plus de détails.
Nous avons la chance de vivre dans un pays stable, l'un des plus riches du monde, qui dispose des ressources nécessaires pour aider ceux qui cherchent refuge ici. 84% des réfugiés et des demandeurs d'asile vivent dans des pays pauvres et moins développés, avec très peu de moyens pour faire face aux nouveaux arrivants. Comparez la part du Canada aux 3,7 millions de réfugiés en Turquie, 1,4 million au Pakistan et 1,2 million en Ouganda. L'Ouganda, l'un des pays les plus pauvres du monde, avec une longue histoire de conflits, a néanmoins fait preuve de générosité en aidant les réfugiés. Son programme est menacé parce que les pays riches qui sont donateurs n'apportent pas un soutien suffisant. Voir l'encadré pour plus de détails.
Le programme de l'Ouganda pour les réfugiés
L'Ouganda - un pays de près de 43 millions d'habitants, où 42% de la population vit avec 2$ ou moins par jour - " a l'une des approches les plus généreuses et les plus progressistes pour accueillir les réfugiés dans la région, voire dans le monde. Les réfugiés bénéficient d'une relative liberté de mouvement, d'un accès égal à l'enseignement primaire, aux soins de santé et aux autres services sociaux de base, ainsi que du droit de travailler et de posséder une entreprise. Les réfugiés sont accueillis dans des zones désignées où on leur attribue des parcelles de terre pour y construire des abris, cultiver de la nourriture et créer leur propre entreprise". 64 % des 1,2 million de réfugiés sont des enfants.
L'Ouganda - un pays de près de 43 millions d'habitants, où 42% de la population vit avec 2$ ou moins par jour - " a l'une des approches les plus généreuses et les plus progressistes pour accueillir les réfugiés dans la région, voire dans le monde. Les réfugiés bénéficient d'une relative liberté de mouvement, d'un accès égal à l'enseignement primaire, aux soins de santé et aux autres services sociaux de base, ainsi que du droit de travailler et de posséder une entreprise. Les réfugiés sont accueillis dans des zones désignées où on leur attribue des parcelles de terre pour y construire des abris, cultiver de la nourriture et créer leur propre entreprise". 64 % des 1,2 million de réfugiés sont des enfants.
Les personnes qui demandent l'asile veulent travailler et retrouver une certaine maîtrise de leur vie brisée. Une fois considérés admissibles à une demande d'asile, ils peuvent demander un permis de travail. Certains demandeurs d'asile auront besoin de l'aide sociale de base offerte par le gouvernement provincial (au Québec, c'est 628 $ / mois pour une personne seule) jusqu'à ce qu'ils trouvent du travail. Cette somme correspond à ce que la majorité des pays occidentaux versent comme soutien aux demandeurs d'asile, directement ou via des centres d'accueil. Et il est important de se rappeler que les réfugiés ont grandement contribué au Canada et continueront de le faire (vous pouvez lire et regarder ici les histoires de certain.es réfugié.es qui sont venu.es au Canada : www.unhcr.org/fr/autrefois-et-de-nos-jours). Voyez aussi notre page Les réfugiés : 10 mythes et les faits .

pourquoi_on_quitte_son_pays.pdf |