Réfugiés : mythes et faits #5
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Mythe #5 : Le Canada reçoit plus que sa juste part des réfugiés ou Le Canada fait face à une crise des réfugiés.
Les faits : Malgré tout le battage médiatique, c'est loin d'être le cas. Le Canada reçoit un pourcentage infime (0,26% en 2017) des réfugiés et demandeurs d’asile du monde. En fait, en raison de la situation géographique du Canada, il est effectivement difficile pour les demandeurs d'asile de venir ici. Plus de 68,5 millions de personnes sont actuellement déplacées de force - à l'intérieur et à l'extérieur de leur pays – en raison de conflits armés, de persécutions et de violations des droits de l'homme.[i] Parmi ces personnes, 28,5 millions sont des réfugiés et des demandeurs d’asile (déplacés à l’extérieur de leur pays) et la moitié d’entre eux sont des enfants. Il y a actuellement plus de personnes déplacées de force qu'à aucun autre moment depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les pays disposant de peu de ressources (Liban, Ouganda, Pakistan etc) accueillent 85% des personnes déplacées. En tant que membre du G7, le Canada est l'un des sept pays les plus riches du monde ; nous avons les moyens d'accroître notre part de la population de réfugiés en accueillant un plus grand nombre de personnes dans le besoin.
Le nombre total de demandes d'asile reçues en 2017 était de 50 385 et devrait être quelques milliers de plus en 2018.[ii] Bien qu'il soit plus élevé que ces dernières années, il est comparable aux 44 695 demandes présentées en 2001. Les mouvements de réfugiés sont imprévisibles, et des variations dans le nombre annuel de réclamations reçues sont inévitable. Si l'on considère par exemple qu'il y a près d'un million de réfugiés en Ouganda, 1,4 million au Pakistan et 2,9 millions en Turquie, cela met les choses en perspective ! Accroître notre capacité à traiter un plus grand nombre de demande d'asile ne constitue pas une crise : cela signifie simplement que nous répondons de manière appropriée aux besoins humanitaires et que nous faisons notre part pour répondre à la situation des réfugiés dans le monde. Ce sont les causes des mouvements de réfugiés - persécution et guerre - et non les réfugiés, qui sont le véritable problème auquel le monde est confronté.
Au Québec : Depuis 2016, le Québec a accueilli la majorité des demandeurs d'asile qui traversaient irrégulièrement le Canada. Certains d'entre eux ont déménagé ou déménageront dans d'autres provinces. Cela changerait si l'Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis (ETPS) était annulée. Cette entente pousse les gens à traverser à Roxham Road, qui est un endroit sûr pour traverser contrairement à ce qui se passe au Manitoba où beaucoup de gens ont perdu des doigts à cause des gelures et une personne est décédée. Si la ETPS était annulée, les gens pourraient traverser en sécurité et avec dignité à n'importe quel poste frontalier officiel au Canada, ce qui permettrait une répartition plus équitable entre les provinces.
[i] http://www.unhcr.org/fr/apercu-statistique.html
[ii] Demandes d’asile au Canada 2017: https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/refugies/demandes-asile-2017.html
Demandes d’asile au Canada 2018: https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/refugies/demandes-asile.html
Les faits : Malgré tout le battage médiatique, c'est loin d'être le cas. Le Canada reçoit un pourcentage infime (0,26% en 2017) des réfugiés et demandeurs d’asile du monde. En fait, en raison de la situation géographique du Canada, il est effectivement difficile pour les demandeurs d'asile de venir ici. Plus de 68,5 millions de personnes sont actuellement déplacées de force - à l'intérieur et à l'extérieur de leur pays – en raison de conflits armés, de persécutions et de violations des droits de l'homme.[i] Parmi ces personnes, 28,5 millions sont des réfugiés et des demandeurs d’asile (déplacés à l’extérieur de leur pays) et la moitié d’entre eux sont des enfants. Il y a actuellement plus de personnes déplacées de force qu'à aucun autre moment depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les pays disposant de peu de ressources (Liban, Ouganda, Pakistan etc) accueillent 85% des personnes déplacées. En tant que membre du G7, le Canada est l'un des sept pays les plus riches du monde ; nous avons les moyens d'accroître notre part de la population de réfugiés en accueillant un plus grand nombre de personnes dans le besoin.
Le nombre total de demandes d'asile reçues en 2017 était de 50 385 et devrait être quelques milliers de plus en 2018.[ii] Bien qu'il soit plus élevé que ces dernières années, il est comparable aux 44 695 demandes présentées en 2001. Les mouvements de réfugiés sont imprévisibles, et des variations dans le nombre annuel de réclamations reçues sont inévitable. Si l'on considère par exemple qu'il y a près d'un million de réfugiés en Ouganda, 1,4 million au Pakistan et 2,9 millions en Turquie, cela met les choses en perspective ! Accroître notre capacité à traiter un plus grand nombre de demande d'asile ne constitue pas une crise : cela signifie simplement que nous répondons de manière appropriée aux besoins humanitaires et que nous faisons notre part pour répondre à la situation des réfugiés dans le monde. Ce sont les causes des mouvements de réfugiés - persécution et guerre - et non les réfugiés, qui sont le véritable problème auquel le monde est confronté.
Au Québec : Depuis 2016, le Québec a accueilli la majorité des demandeurs d'asile qui traversaient irrégulièrement le Canada. Certains d'entre eux ont déménagé ou déménageront dans d'autres provinces. Cela changerait si l'Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis (ETPS) était annulée. Cette entente pousse les gens à traverser à Roxham Road, qui est un endroit sûr pour traverser contrairement à ce qui se passe au Manitoba où beaucoup de gens ont perdu des doigts à cause des gelures et une personne est décédée. Si la ETPS était annulée, les gens pourraient traverser en sécurité et avec dignité à n'importe quel poste frontalier officiel au Canada, ce qui permettrait une répartition plus équitable entre les provinces.
[i] http://www.unhcr.org/fr/apercu-statistique.html
[ii] Demandes d’asile au Canada 2017: https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/refugies/demandes-asile-2017.html
Demandes d’asile au Canada 2018: https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/refugies/demandes-asile.html