On this blog, we used to post information about our visits to the border at Roxham Road, USA side. Since the closure of Roxham Road on Friday 24 March 2023, we're attempting to keep a log of the info we have about refugees who have been returned to the US. We're also now posting blogs about our personal experiences at the border. Sur ce blogue, nous avons affiché des informations sur nos visites à la frontière, Roxham Road, États Unis. Depuis la fermeture de Roxham Road le vendredi 24 mars 2023, nous essayons de tenir un répertoire des informations que nous avons cueillies sur les réfugiés qui ont été renvoyés aux États-Unis. De plus, nous postons maintenant des blogs sur nos expériences personelles à la frontière. |
Voici un rapport sur ce qu'une bénévole de Créons des ponts a vu à la station de bus de Plattsburgh le jeudi 30 mars. Elle a passé 4 heures à la station de bus à partir de 15 heures. Plus une mise à jour pour le 31 mars et le 1er avril d'une bénévole américain.
Au moment où je suis arrivée, le bus de 15 heures venait d'arriver du New York et une famille d'environ 5 personnes, d'apparence sud-asiatique, se dirigeait vers un taxi. J'ai essayé de leur parler, mais ils n'ont pas voulu. J'ai demandé au chauffeur s'il savait si la famille qualifiait pour une exception à l'Entente sur les tiers pays sur (ETPS) et il m'a répondu qu'il ne le savait pas. Plus tard, en retournant à la station de bus, le chauffeur de taxi a confirmé que le père de famille avait des frères et sœurs au Canada. Dans la station de bus (en fait une grande dépanneur avec un restaurant, appelée Mountain Mart), j'ai trouvé environ 20 personnes. D'autres sont arrivées plus tard. Elles étaient revenues de Lacolle après avoir été exclues du Canada et portaient deux enveloppes brunes contenant leurs documents d'exclusion, le compte rendu de l'entretien, etc. Au départ, il y avait 9 à 10 Kurdes de Turquie, 5 Vénézuéliens (2 femmes et 3 hommes, dont une femme de 20 ans enceinte de 8 mois), 3 Colombiens, dont une femme avec deux jeunes enfants, 2 Afghans, un Ouzbek et un homme de la République démocratique du Congo (RDC). Je crois que d'autres personnes qui sont arrivées plus tard étaient à la fois kurdes et afghanes. De nombreuses personnes n'avaient pas d'argent (ou avaient dépensé leur dernier argent en billets de bus pour le retour) et j'ai acheté des sandwichs et des boissons pour la plupart d'entre elles. La communication était difficile, mais un Kurde et deux Afghans parlaient un anglais raisonnable. Un journaliste d'un média québécois parlait bien l'espagnol et m'a beaucoup aidé. J'ai pu parler en français avec l'homme de la RDC. Aucune assistance ou information n'a été fournie aux demandeurs d'asile par la ville de Plattsburgh, le comté ou l'État de New York. D'après ce que j'ai compris, aucun des demandeurs d'asile n'a compris les conséquences de leur exclusion. J'ai dû leur expliquer que cela signifiait qu'ils ne pourraient plus jamais demander l'asile au Canada, à moins qu'ils ne puissent faire appel. J'ai demandé à chacun s'il avait des membres de sa famille au Canada. Certains avaient des cousins, ce qui n'est pas utile en vertu des règles du STCA. L'homme originaire de la RDC a envoyé des SMS à sa famille élargie, dispersée dans de nombreux pays, pour voir s'il pouvait identifier un membre de sa famille remplissant les conditions requises. Les deux Afghans, qui avaient quitté l'Afghanistan en mars dernier, voyageaient depuis un an via le Brésil. Ils avaient dépensé leur dernier argent dans le taxi qui les ramenait de Lacolle après l'exclusion. Nous avons payé leurs billets pour les emmener à Boston, d'où ils se rendront dans le Maine, aux frais d'une organisation charitable. Nous espérons qu'ils seront hébergés par l'organisation charitable du Maine. Un Afghan avait travaillé avec l'armée américaine et avait sauvé la vie d'un soldat américain gravement blessé par une bombe (j'ai vu les photos). L'ASFC (Agence des services frontaliers du Canada) a retiré deux clés USB à l'autre Afghan lorsqu'ils sont arrivés à Lacolle. Au moment du départ, on lui a dit que les clés USB se trouvaient dans ses bagages. Ce n'était pas le cas. J'ai appelé l'ASFC vendredi et on m'a dit qu'elles étaient introuvables. Elles contenaient toutes les informations importantes de sa vie : documents d'identité, diplômes, expérience professionnelle. Il est très contrarié et se demande comment il pourra survivre aux États-Unis. L'ASFC a perdu ces précieuses informations et n'en assume pas la responsabilité. Les hommes kurdes ont pu acheter des billets pour retourner à New York et à Jersey City, où la plupart d'entre eux allaient essayer de trouver un hébergement d'urgence. J'ai écouté pendant longtemps l'homme kurde qui parlait anglais - entouré d'autres Kurdes très amicaux qui essayaient de comprendre notre conversation - alors qu'il communiquait le sentiment de désespoir que les Kurdes en exil ressentent face à leur situation. La situation était tellement mouvementée que je n'ai pas pu poser aux gens les questions que j'aurais aimé leur poser sur leurs voyages et leurs entretiens à Lacolle. J'ai pris des photos de certains documents de l'ASFC. Quatre Vénézuéliens (dont la jeune femme enceinte de 8 mois) n'avaient pas d'argent et avaient besoin d'un hébergement d'urgence, de nourriture et de tickets de bus. J'ai pu trouver le numéro d'un centre d'hébergement d'urgence à Plattsburgh. Lorsque la Vénézuélienne a appelé le numéro, elle n'a pas pu communiquer en espagnol avec eux, alors j'ai parlé avec eux. Nous les avons emmenés dans un hôtel voisin pour la nuit. On leur a dit de se rendre au bureau des services sociaux (DSS) le lendemain matin pour demander des billets de bus pour New York. Le lendemain matin, ils ont envoyé un SMS pour demander de l'argent pour un taxi afin de se rendre au bureau des services sociaux. Un gentil chauffeur de taxi que nous connaissons les a pris en charge gratuitement. Après quelques heures, ils ont reçu des billets de bus, des bons de nourriture et ont été ramenés à la station de bus de Plattsburgh pour poursuivre leur voyage jusqu'à New York. Après un long voyage, ils m'ont dit qu'ils se trouvaient dans un refuge de New York mais qu'en milieu d'après-midi, ils n'avaient rien mangé de toute la journée (samedi). MISE À JOUR - vendredi 31 mars et samedi 1er avril 2023 Une bénévole américaine s'est rendue à la station de bus vendredi et samedi et a signalé que les réfugiés continuent d'être renvoyés aux États-Unis après avoir été exclus en vertu du STCA. Vendredi : au cours d'une brève visite, elle a rencontré une dizaine de personnes et a supposé que d'autres allaient arriver. Il s'agissait de Kurdes de Turquie, Vénézuéliens, Colombiens Samedi : Visite de 2 heures. Elle a rencontré une famille ougandaise de cinq personnes en route pour Lacolle. La mère dit qu'elle a un parent proche au Canada (espérons qu'ils ont été acceptés). Environ 8 personnes sont descendues du bus de la frontière (il semble que les personnes à l'ASFC Lacolle montent dans le bus de Montréal à Plattsburgh après avoir été exclus. La plupart d'entre eux sont remontés dans un bus pour se rendre à New York : des Vénézuéliens et une mère nigériane avec trois jeunes enfants. Un Somalien est revenu de Lacolle en taxi et avait l'intention de se rendre à Syracuse. Elle a rendu visite à un groupe de six Colombiens qui avaient été hébergés dans l'hôtel local par les services sociaux. Ils espéraient être inclus dans le "programme" des 15 000 (acceptation de personnes d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud au Canada). Ils ont compris que cela n'arriverait pas.
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AuthorThe earlier border visit reports were written by the volunteers who were at the border on that day, the later updates about the situation in the US are an attempt to keep a log of what we find out through our own visits in the US, or through contacts in the US. Archives
January 2025
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